01 QUITO AMAZONIE

Nous arrivons dans la capitale Équatorienne en fin de matinée. C’est dimanche et il y a foule dans les rues. Les gens vont et viennent sans but précis, par un temps radieux. La quasi totalité des commerces sont fermé et rejoignons la foule tel des zombis bien éduqué.
Il faut dire que c’est notre énième ville coloniale andine, je dirais même celle de trop. Elle ne possède pas plus; voir moins de charme de ses cousines, Sucre, Aréquipa ou même sa rivale d’altitude La Paz.
Après quelques nouvelles églises, nous avons du mal à trouver un restaurant et notre choix limité nous conduira à une cuisine sans saveur, des viandes élastiques et une note salée (pour le pays). Nous commençons notre Lundi par un brieffing -au final sans porté pour notre type de voyage- exécuté par l’équipe de Tout Equateur, une agence de relation touristique.
Puis nous filons à la relève de la garde qui ne rivalisera pas et de loin avec celle de Lima. Un taxi pour traverser la ville et rejoindre la quartier branché de Marinca et déjeuner au Mama Clarinda ou Amaryllis s’essaiera, une nouvelle fois, au Cuy at Logan a une énorme pièce de bœuf au champignon.
Pour digérer, le retour se fera à pied, à travers parcs et jardins. La ville est très polluée et nous retrouvons les minibus crachant leurs épais nuages noirs;  de plus l’altitude et la planéité de la ville rendent la déambulation fort peu agréable. Passage par la basilique et ses gargouille aux formes des animaux indigènes, de la tortue à l’iguane marin, puis retour à l’hôtel. Pour le soir, compte tenue de la piètre qualité gastronomique de la ville, nous optons pour la formule en-cas simple et nourriture liquides -c’est fou comment l’on peut se nourrir avec des mojitos.
Départ ver l’inconnu.
Une voiture vient nous chercher à l’hotel en début d’après midi pour 5 heures de route direction l’Amazonie, Tena ou plutôt quelque part sur les rives du rio Napo, à coté de Ahuano, on ne sait pas trop….
Nous avons réservé à César, 4 nuits et des excursions dans ses Cabanas Nananbiiki de la communauté Kichwa de Campo Cocha; rien que le nom on est déjà à Koumac.
Les commentaires peu élogieux, voir franchement négatifs sur le web de ces cabanes nous ont longuement fait hésités et finalement nous ne regrettons rien. Les chambres sont rudimentaires mais pas moins qu’en Inde, il y a l’électricité et la lumière et une salle d’eau, les repas sont excellents et les activités se montrerons superbes.
Après une bonne nuit; nous craignions une ambiance chaude et humide et, en fait, le climat est tempéré, les nuits juste fraîches comme il le faut; nous partons pour la découverte en pirogue des alentours. Nous commençons par un musée détaillant la vie de la communauté kichwa puis nous gagnons Amazoonica, un centre refuge pour animaux. Ici sont recueillis des animaux issus du braconnage ou abandonnés par leurs propriétaires.
Très souvent, ils ne peuvent être relâchés car ils sont inadaptés à la vie sauvage ou estropiés comme ces aras à qui l’on cassent les ailes. La visite fût très intéressante surtout que ces animaux sont très difficilement observables dans la nature.
Nous naviguons encore un peu sur le rio Napo, une des sources de l’Amazone avant un arrêt repas sur une plage. De retour aux cabanes en milieu d’après-midi après un détour dans un atelier de céramique, nous attendons la fin de journée pour confectionner notre tablette de chocolat de l’arbre à la bouche.
Ce jeudi nous attend 4 à 5 heures de randonnée dans la forêt primaire.
C’est largement couvert – pantalon et chemise longue et botté de plastique que nous entamons notre périple guidé par Raul. Si la première partie sur la route est éprouvante en plein soleil, nous comprenons très vite la nécessité des bottes une fois la forêt entamée.
Hostile la nature, la boue n’entrave pas notre bonne humeur mais la chaleur humide est assez éprouvante et, malgré la beauté la flore, il faut absolument en évité tout contact. Ici se côtoient tronc aux épines acérés, résine collante ou liane curare contenant le fameux poison dont on enduit encore les fléchettes de sarbacane.
Nous déjeunons au belvédère après une belle montée. Une fois de plus le repas, découvert dans ces feuilles d’héliconia est délicieux. Vient le temps du retour à travers cette nature belle et sauvage. Un ruisseau viendra quelque peu rafraîchir notre périple.
Le soir, nous assistons et gouttons à la chicha, une boisson fermentée à base de racine de yucca appelé chez nous, manioc.
C’est notre dernier jour en amazonie et il sera consacré à la visite de la communauté et une balade en radeau. Mais avant cela il faut construire le radeau.
Pour cela, nous enfin plutôt César, abat un arbre balsa (comme le bois des maquette) pour remplacer un des tronc du radeau. Pas de panique, nous ne nous lançons pas dans la déforestation, ces arbres à la croissance ultra rapide, 6 mètres par an sont plantés en bordure de rivière à cet effet. Écorçage rapide, taille à la machette-c’est vraiment très tendre- et transport jusqu’à la rive-c’est vraiment léger.
Nous embarquons 5 troncs dans la pirogue direction Campo cocha ou notre premier arrêt sera pour l’apprentissage de la sarbacane (sans poison) puis nous déambulons à travers le village malheureusement assez vite car c’est les grandes vacances.
Nous déjeunons chez une famille d’un rapide que nous qualifierons de  »local ». Au menu pousse de bambou, racine de yucca et….larves de scarabée.
Tout le monde goutte aux énormes larves gluantes. Si le goût n’est pas mauvais-entre la St jacques et la noisette- la texture est franchement répugnante, peau dure et élastique et intérieur dégoulinant. Une seule suffira.
Nous remontons la rivière puis construisons le radeau.
Quelle douce balade, alternant navigation, baignade et pose au soleil.
Après plus d’une heure de douce flânerie; nous nous arrêtons vers des orpailleurs et nous participons avec succès a leur recherche.
Revenu au camps, nous croisons une famille bretonne débutant son tour du monde et prochains hôtes des cabanes.
Ainsi s’achève nos aventures amazoniennes.

 

 

 

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