01 JAVA BOROBUDUR ET VOLCANS 18-23 avril

Nous passons l’équateur et atterrissons à Jogjakarta (ou Yogyakarta) en milieu de journée. Après avoir rejoint notre homestay Bamboo Bamboo, ou nous disposons d’une maison séparée avec petit patio, cuisine et deux chambres (40€/nuit) nous décidons, compte tenu de la fatigue engendré par les deux derniers jours, de rester dans le quartier. La ville n’est pas très belle mais le quartier bohème ou nous résidons a beaucoup de charme avec ces bistros lounges et glaciers mode NY. Vient l’heure du diner et nous entrons dans notre premier warung, au départ petit stand resto mais cela peut varier et ressembler comme dans notre cas à un restaurant. Le repas nous revient à 155 000 roupie que nous simplifierons par 155kr pour la suite (11€).

Notre premier (mais pas dernier) réveil matinal à 3h30 direction le lever de soleil sur Borobudur, le mythique plus grand temple bouddhiste. Après 1h30 de route et une belle grimpette (sans oublié le droit de passage de 30kr par personne) nous découvrons la plaine brumeuse d’où émerge le temple avec en arrière-plan les cruelles fumeroles du Merapi, volcan destructeur. Puis, vers 6h nous entrons dans l’enceinte du temple non sans avoir payé 416kr (28€) pour combiné avec Prambanan. Le parc alentour est magnifique mais la brume dissimule toujours le géant.

Qu’importe, nous montons à l’assaut de ses terrasses richement sculptées et gravissons les marches raides en granit jusqu’au sommet parsemé des fabuleuses cloches ajourées renfermant des statues de bouddha. En cette heure matinale, nous sommes bien seul et pouvons allègrement divaguer dans le labyrinthe des statues. Le temple, malgré les turpitudes (tremblement de terre, éruptions, terrorisme) et l’âge (1200 ans) est très bien conservé (au contraire d’Angkor) et les bas-reliefs très explicites.

Il est 7H30 et la foule d’écoliers, dont c’est l’heure d’entrée en classe, aborde le temple.

Passé les temps de pose pour les selfies gentiment demandés par les écolières, nous quittons le monument le plus visité d’Indonésie, convaincu que notre arrivée très matinale fut un bon choix.

Une heure trente dans le taxi réservé pour ce jour (450kr) et nous voici aux temples de Prambanan, le pendant hindouiste du très bouddhiste Borobudur. Bien que d’architecture  très différente, ce dernier, par la grandeur de ses tours nous impressionnera tout autant. Une fois de plus les abords sont remarquablement mis en valeur et, malgré la chaleur qui survient en cette fin de matinée, nous sacrifierons à une balade dans les parcs.

De retour en ville nous parcourons la rue Maliboro, artère commerciale de la ville et après une longue marche épuisante (plan pas à l’échelle) nous retrouvons nos quartiers pour du repos bien mérité.

Pour nous soulagé de notre journée, nous décidons qu’un massage javanais serait approprié et nous rendons au Sayana ou, pour seulement 85rp (5.75€), nous nous délassons durant une heure sous les mains expertes des masseurs et masseuses.

De l’avis partagé de tous, nous avons eu droit au meilleur massage depuis le début de notre périple et nous retenons son similaire pour le lendemain.

Le Viavia, restaurant pourtant très recommandé, ne nous laissera pas un très bon souvenir.

En ce mercredi, nous empruntons notre premier becak, sorte de triporteur, pour nous rendre au palais du sultan, sans intérêt puis au palais des eaux, encore moins intéressant. Nous rejoignons Maliboro ou nous alternerons le shopping avec la dégustation de mets et boissons locales (shakes bizarres, desserts étranges mais bon ‘’Es quelque chose’’)

Réveil matinal (encore !!!) afin de prendre le train puis une voiture et arriver au pied du volcan Bromo en fin d’après-midi.

La vue sur la caldeira du Tendgeer est bouchée et, finalement nous dinerons très tôt dans un warung proche de notre hôtel café Lava (très bien du reste)  pour la somme modique de 70kr (5€) Après un petit film nous dormons déjà alors que dix heures n’a pas sonné.

Réveil très matinal (encore !!!) à 3h00 direction via une jeep tout terrain, le point de vue sur la caldeira et le Bromo. Ca pique, nous ressentons nos premiers frissons depuis 2 mois et le safari en Inde. La montée est très dure et seul les jeep survitaminées peuvent gravir jusqu’à l’altitude de 2700m.

Nous ne sommes pas seul, bien au contraire ; mais l’espace est largement suffisant et malheureusement le spectacle n’est pas au rendez-vous à cause d’une météo capricieuse et d’un évènement que je relaterais dans les lignes suivantes.

Redescendu dans la caldeira formée par le volcan éteint large de plus de dix kilomètre, nous parcourons le dernier kilomètre nous séparant du Bromo.

Autant mettre fin au suspense, le Bromo est en activité.

Nous avons la chance de cumuler activité et accès, ce qui est très rare.

Le panache impressionnant qui s’en échappe dans un bruit assourdissant bouche l’horizon tel un champignon atomique. Nous montons son flan et nous découvrons son large cratère fulminant. Quelle puissance ! Nous longeons la crête et prenons toute la mesure de notre petitesse devant ce monstre crachant sans relâche les vapeurs depuis les entrailles de la terre.

Le retour sur la mer de sable se fera à cheval pour les enfants tandis qu’une fois encore, parcourant cet immense volcan, nous approuvons la fragilité humaine devant dame nature.

Après le petit déjeuner, une longue route interminable en compagnie de sympathiques français, majoritaires en ces lieux, nous conduit jusqu’aux pentes du Kawah Ijen, notre prochain volcan.

Réveil très très très matinal (quoique ce n’est pas encore le matin !!!) à 0h30. Si si vous avez bien lu ! direction le Kawah Ijen. Après ¾ heure de route, nous attaquons un petit trek de 2 heures, en montée raide pour atteindre le sommet du cratère avant de basculer et de descendre en son sein, jusqu’au pied du lac de souffre.

Notre périple nous conduit au lieu de récolte des plaques de souffre par les forçats de la mine afin d’admirer un phénomène unique au monde, les blue fire, des flammes bleues s’échappant de la terre, hautes de 3 à 5 mètres.

Enfilant nos masques à gaz (au contraire des mineurs) nous approchons ces flammes balayées par les vapeurs brulantes de souffre. L’instant est unique et très impressionnant malgré les fumées toxiques dignes d’un ancien dictateur irakien.

Nous comprenons d’autant plus la rudesse de ses hommes, travaillant sans relâche dans des conditions inacceptables et intenables. Nous remontons, car même munies de masques, nos poumons s’irritent et nos yeux pleurent de souffrance.

Nous parcourons dans le clair-obscur l’arrête abrupte du cratère découvrant à la lueur du jour, le spectacle saisissant du volcan, de son lac et des vapeurs s’en dégageant.

Les mineurs remontent avec des charge d’environ 70kg et notre guide, ancien mineur, nous confirme leur faible espérance de vie.

Après ses grands instants d’émotion, nous redescendons à travers la forêt luxuriante avant de rejoindre le débarcadère pour Bali, notre prochaine étape.

 

 

One Response to 01 JAVA BOROBUDUR ET VOLCANS 18-23 avril

  1. Patricia dit :

    Encore de photos superbes mais, même après coup, j’ai eu du stress !!
    Merci de nous faire visiter le monde…RDV à Bali.
    Bisous à vous 4
    Patricia

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