02 SUCRE-LA PAZ les deux capitales  30 juin 7 juillet

Le taxi est la mais bien une heure est nécessaire et de nombreuses marches arrières afin de sortir de Potosi complètement bloquée.

Les manifestations en Bolivie se déroulent souvent de la sorte ; chacun bloque sa rue ; avec sa voiture, des rochers, des banderoles etc etc…c’est l’anarchie totale.

Nous arrivons à Sucre (prononcé soucré) notre appartement loué près de la Récolétat sur les hauteurs mais à moins de deux kilomètres du centre. Arrivé au neuvième, c’est le choc, quelle vue, certainement une des plus belle de la ville blanche. De plus l’appartement est génial, avec trois chambre et deux salle de bains. Nous allons pouvoir nous reposer pendant les quatre prochains jours, en plus au prix d’un formule 1 en France (60€)

BOLIVIE 06 SUCRE (16)

Nous filons en ville par une belle descente à travers les maisons coloniales.

Les églises sont toutes fermées suite à un désaccord politico-religieux mais la gardienne de ND de la Guadelupe accepte de nous ouvrir devant nos mines dépitées et moyennant petit bakchich. C’est la patronne de la ville et la figurine sculptée sur une plaque d’or de 3cm est ornée de mille pierres précieuses.

Sur la place centrale, goûté avec glaces et pâtisserie dans un bar belge ; nous enchaînons par l’incontournable chocolatier Para Ti, puis vient l’heure du ravitaillement au supermarché tout proche. Bien que nous soyons ‘’plus’’ qu’à 2700m, le courage nous manque pour remonter les bras chargés et nous hélons un taxi. Compte tenu du coût modique pour remonter (15bs/2€) nous recourrons systématiquement à leurs services.

Après une grasse matinée méritée, nous nous rendons au marché central très typique et nous ne manquons pas de déguster de fabuleux sandwichs au chorizo (qui ressemblaient plus à des merguez) et au jambon cuit maison de 7 lunares pour un prix indécent.

Nous visitons la Casa de la Libertad ou a été signé la déclaration d’indépendance. Nous avons le droit à une visite guidée en français avec toute les anecdotes de l’épopée de la délivrance de l’amérique du sud du joug espagnol.

Nous continuons la visite de cette charmante ville sous une douceur printanière et par un détour, certains montent à la réplique miniature de la tour Eiffel. Nous laissons les enfants à l’appartement tandis que nous continuons la visite par le monastère de la Récoléta et le musée des tissus, tous deux fort peu intéressant.

Une fois de plus nous finissons la soirée en contemplant les étoiles et les lumières de Sucre depuis notre nid d’aigle. Encore du repos en ce samedi et puis nous filons au Cretacio park situé à quelques kilomètres de la ville. En fait c’est une immense paroi verticale, découverte par la société cimentière, avec des traces de pas de dinosaures ; c’est surprenant de se retrouver devant cette plaque de plusieurs centaines de mètre de long.

Pour ce dimanche nous souhaitions aller au marché à Tarabucco, une ville à 65km de Sucre mais une course de côte en plein Sucre, sur la route de Tarabucco nous en empêche. Tant pis retour au centre-ville pour un détour par le marché et ses chorizos puis nous suivons la course et ses bolides ; ainsi se termine notre pause Sucre.

Nous prenons un vol pour La Paz, si le vol offre de belles vues sur les andes, l’atterrissage sur le plus haut aéroport du monde, à 4100 m est spectaculaire. Un taxi nous fait dégringoler – le mot est bien choisi – d’environ 500m jusqu’à Sopocachi en centre-ville. Nous logeons dans une vielle maison pleine de charme, au parquet craquant et aux portes vernissées.

La Paz est une ville étonnante, pas une seule rue plate ; environ 3 millions de personnes agglutinées sur des pentes s’étageant sur plus de 800 mètres de dénivelé. Alors il faut viser juste et calculer ses déplacements afin d’économiser souffle et mollets.

Nous déjeunons très local au Viena, de délicieux spätzles, steak à la viennoise ; et oui la ville compte de nombreux anciens ressortissants germaniques – peut-être depuis 1945 ?

Puis un tour de la ville, pas très belle du reste mais la balade du cardo est agréable pour peu que l’on la fasse en descente. Nous passons au supermarché, les prix des denrées en Bolivie sont très bas même l’alcool, ce qui nous arrange car nous ne manquons pas de gouter aux bons vins locaux et au singani, penchant bolivien du pisco – tout est prêt pour une soirée réussie.

Le lendemain, nous prenons un taxi afin de nous monter jusqu’en haut du quartier historique. Nous traversons le fameux marché aux sorcières avec les fœtus de lama en attente d’une construction nouvelle (c’est une offrande à la Pachamama, la terre mère à faire avant toute construction) et bien sur ses innombrables décoction d’herbes et de coca. Deux églises complèteront notre visite.

Nous tournerons beaucoup à la recherche d’un restaurant potable et les musées étant fermés de 12h à 15h30, nous prenons la direction du retour par un crochet au musée de la coca. La coca est en vente libre en Bolivie, elle est même un pilier de cette nation. Comment ne pas penser aux mineurs de Potosi, aux cultivateurs Aymara de l’altiplano, à Freud et bien sûr à Coca cola. Si le dérivé crystalin est très dangereux, la feuille pure est bien inoffensive, elle augmente les capacités pulmonaires, augmente le nombre de globule rouge, favorise une plus grande oxygénation des muscles et donc une plus grande résistance face à l’effort physique. Ce qui, dans un pays perché à 4000m peut servir.

En ce dernier jour à la La Paz, nous avons décidé de prendre les transports en commun. Et par transport en commun, nous voulons dire le plus original qui soit….le téléphérique. La ville est parcourue de pylônes et de câble transportant de collines en collines les Pacenas.

Tout d’abord nous descendrons (de 400m) pour rejoindre les quartiers chics de la capitale. Nous déjeunerons à l’excellent Margarita de succulentes viandes argentines dans un décor loundge que ne renierait pas East village. Puis vient l’heure de remonter ; et par remonter imaginé 40mn nous transportant de 3300m à 4100m au mirador le bien nommé, la température chutant d’environ 10°C à la lisière de El Alto, la ville bidonville ou s’’entasse les déshérités. Retour à la maison pour une dernière soirée dans cette belle demeure.

 

 

 

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